Publication du nouveau rapport du GIEC : La France rappelle la nécessité de poursuivre la baisse des émissions carbone et d'accélérer l'adaptation des territoires vulnérables

Le Mardi 1 mars 2022

Le nouveau rapport du GIEC dresse un tableau très alarmant des conséquences du changement climatique, notamment la multiplication des événements climatiques extrêmes. A cette occasion, la France rappelle la nécessité de poursuivre la baisse des émissions carbone et d’accélérer l’adaptation des territoires. Elle s’y est fortement engagée, notamment au travers de la loi Climat et Résilience, mais aussi avec ses partenaires européens en appui aux pays les plus vulnérables.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publie aujourd’hui le volume 2 de son 6ème rapport d’évaluation, intitulé « Changement climatique : impacts, adaptation et vulnérabilité ». Fruit d’une collaboration internationale de 270 scientifiques issus de 67 pays, il présente l’état actuel des connaissances sur les impacts perceptibles du changement climatique sur les humains et les écosystèmes. Le rapport présente ainsi les impacts et risques à court, moyen et long termes en fonction des niveaux de réchauffement, ainsi que les moyens de s’y adapter.

Le rapport du GIEC est inquiétant : les événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, fortes précipitations, inondations, cyclones tropicaux intenses, sécheresses, incendies), effets du changement climatique causés par l’homme, ont déjà des impacts importants sur les populations, les écosystèmes et les infrastructures. Les conséquences sur l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire, la santé, le fonctionnement des économies et la biodiversité sont très graves.

Les risques s’aggraveront avec l’augmentation du réchauffement climatique, dans toutes les régions du monde. Le rapport souligne qu’au-delà de 1,5°C de réchauffement, le changement climatique aura des impacts irréversibles, notamment sur la biodiversité. Pour le GIEC, des solutions d’adaptation existent mais elles nécessitent une transformation systémique. Parmi ces solutions, il y a notamment la mise en place de systèmes d’alerte précoce ou encore des solutions fondées sur la nature, qui ont des co-bénéfices pour la biodiversité, le climat et les populations. Retarder ces actions et les politiques nécessaires à leur mise en œuvre compromet leur efficacité, diminue leur potentiel et augmente leur coût.

Par ailleurs, le GIEC présente la notion de « développement résilient au climat ». Il s’agit d’un développement durable, qui nécessite la mise en œuvre, de manière intégrée, des politiques d’adaptation au changement climatique, des politiques de protection de la biodiversité et des écosystèmes, et des politiques de réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.

Ce rapport conforte la France dans sa détermination à poursuivre son action pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, notamment grâce à la loi Climat et résilience, mais aussi pour se préparer aux impacts inéluctables du changement climatique, avec le deuxième plan national d'adaptation au changement climatique.

Il conforte également le rôle moteur de la France et de l’Union européenne pour atteindre ses objectifs climatiques avec le paquet Fit For 55 tout en aidant les pays les plus vulnérables à faire face aux effets du changement climatique. Le Président de la République s’est engagé à porter la finance climat de la France en faveur des pays en développement à 6 milliards d’euros par an, de 2021 à 2025, dont un tiers pour l’adaptation.  

« Ce rapport du GIEC confirme, pour tous les pays du monde, l’urgence d’agir pour mettre en œuvre les objectifs de l’accord de Paris, tant en matière d’adaptation que de réduction des émissions de gaz à effet de serre. A ce titre, la France appelle les pays qui ne l’ont pas encore fait à rehausser leur ambition climatique avant la COP27 de Charm el-Cheikh. Alors que ce rapport confirme également que les crises du climat et de la biodiversité sont intrinsèquement liées, la diplomatie française est mobilisée pour adopter un nouveau cadre stratégique mondial ambitieux pour la protection de la biodiversité, à la COP15 de Kunming, qui se tiendra dans les prochains mois. » a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

« Les constats du GIEC sont sans appel et confirment la nécessité d’agir à la fois sur la cause du changement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre mondiales, et sur ses conséquences pour essayer d’en limiter les impacts. La France prend toute sa part de l’effort et les travaux sur la nouvelle stratégie française énergie climat permettront de renforcer nos actions en ce sens. Dans le cadre de sa Présidence du Conseil de l’Union européenne, la France est mobilisée pour mettre en œuvre les engagements européens à travers le paquet « Fit For 55 ». La conférence ministérielle sur le climat que j’organise à Nantes les 7 et 8 mars permettra de contribuer à la mobilisation vue l’urgence pointée par le GIEC. » a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

« La communauté internationale de chercheurs est engagée dans la production de connaissance sur l’origine, les conséquences et les réponses à apporter face au changement climatique en cours. Je tiens à exprimer ma reconnaissance à la communauté scientifique française pour l’immense travail d’intégration et d’analyse conduit dans le cadre de la préparation et de l’édition de ce volume 2 du 6ème rapport du GIEC.  D’une part, il est capital de poursuivre nos efforts d'atténuation des effets du changement climatique par la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, pour atteindre la neutralité carbone. D’autre part, il est essentiel de préparer nos sociétés aux impacts qui ne pourront être évités en renforçant notre stratégie d'adaptation, avec des politiques ambitieuses pour réduire les vulnérabilités et augmenter la résilience au changement climatique. Le rapport du groupe II du GIEC montre la nécessité de mieux appréhender les dimensions socio-économiques de l’adaptation et des impacts du changement global. Les communautés scientifiques sont pleinement mobilisées et soutenues pour développer des solutions d’adaptation opérationnelles, en particulier celles fondées sur la nature, et pour accompagner les capacités de réponse des individus et des territoires, dans un souci d’équité. » a déclaré Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

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