Arrêt du second réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim : le Gouvernement pleinement mobilisé auprès des salariés et du territoire

Le Lundi 29 juin 2020

Ce 30 juin 2020, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim sera mis à l’arrêt, marquant l’arrêt définitif de la centrale, conformément aux engagements pris par le Président de la République.

Cet arrêt s’inscrit dans la politique énergétique menée par la Gouvernement qui vise d’une part à réduire nos consommations d’énergie, en particulier fossiles, afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et d’autre part à diversifier notre mix électrique pour le rendre plus résilient face à de possibles aléas, en développant les énergies renouvelables.

La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit de diminuer la part d'électricité d’origine nucléaire à 50 % dans le mix en 2035, contre 70% aujourd’hui et une accélération significative du rythme de développement des énergies renouvelables, marquée par un doublement des capacités installées en 2028 par rapport à 2017.  

La ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne et la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon tiennent d’abord à saluer le professionnalisme des salariés de la centrale et de ses sous-traitants. Ils ont permis d’assurer une production électrique dans des conditions de sûreté récemment encore relevées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Leur accompagnement est mis en œuvre par leurs employeurs et par l’ensemble des parties prenantes, Etat, Conseil régional, partenaires du service public de l’emploi, mobilisés depuis plus d’un an pour anticiper l’effet de cet arrêt sur la situation individuelle de chacun des salariés concernés.

Les ministres souhaitent également souligner leur engagement à accompagner la reconversion rapide du territoire. Le développement économique de Fessenheim constitue en effet une priorité du Pacte territorial signé par les gouvernements allemand et français et les élus locaux en février 2019, afin de donner un nouvel avenir à ce territoire rhénan. Ce projet de reconversion s’inscrit d’ailleurs dans une perspective franco-allemande et fait partie de la liste des projets prioritaires du Traité d’Aix-la-Chapelle de janvier 2019. 

Un  comité interministériel dédié au suivi de la reconversion économique du territoire de Fessenheim sera réuni à la rentrée, marquant ainsi la mobilisation constante du Gouvernement auprès des collectivités territoriales pour accompagner le territoire de Fessenheim.

Le développement économique du territoire de Fessenheim repose sur l’aménagement de plusieurs espaces fonciers, permettant de nouvelles implantations d’entreprises, parmi lesquelles la zone dite EcoRhena (90 hectares), ainsi que deux autres espaces de proximité (ZIP Nord, Koechlin). La création d’une société d’économie mixte franco-allemande (SEM) a en outre été validée par ses actionnaires et le recrutement de son directeur général est en cours, pour démarrer la commercialisation de ces nouveaux terrains dès 2021. Business France et Grand E-Nov sont d’ores et déjà mobilisés aux côtés des acteurs locaux pour valoriser cette offre foncière en bord de Rhin pour de nouvelles implantations. 

Des investisseurs potentiels ont d’ailleurs déjà fait savoir leur intérêt pour cet espace, à l’image du projet d’implantation d’une usine de fabrication de pellets de bois d’Européenne de biomasse, pour un investissement de  50 à 100M€, qui pourrait générer jusqu’à 700 emplois locaux. Les ministres se félicitent de cette annonce et travailleront étroitement avec ce partenaire à la concrétisation de cette intention.

Enfin, les ministres rappellent que de nombreux engagements ont été mis en œuvre en vue de la transition énergétique ainsi que du développement écologique du territoire : lancement d’un appel d’offres de 300MW d’énergie photovoltaïque, représentant un engagement financier de 250M€, avec l’annonce d’une 3ème tranche de lauréats en septembre prochain ; poursuite des travaux préliminaires au raccordement ferroviaire Colmar-Fribourg, avec la conclusion d’un accord financier fin juin ; processus d’indemnisation et de relance de la STEP Lac-Noir Lac-Blanc, etc.

Soucieuses de faire vivre ces activités et d’encourager l’innovation, les ministres continuent de travailler en étroite coopération avec les élus du territoire et les partenaires allemands, au premier rang desquels la Région Grand-Est, le Land de Bade-Wurtemberg, ainsi que le Département du Haut-Rhin. 

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