Moderniser la culture du risque en France

Le Mardi 22 décembre 2020

Rivière en crue
Crédits : Laurent MIGNAUX - Terra

Ces dernières années, des catastrophes naturelles et technologiques ont marqué la métropole et les territoires ultra-marins. Alors que le dérèglement climatique va vraisemblablement accroître notre exposition aux risques, Barbara Pompili annonce le lancement d’une mission de modernisation de la culture du risque en France, présidée par Frédéric Courant.

La nécessité de moderniser notre culture du risque

Si de nombreux dispositifs visant à informer et à sensibiliser les citoyens et les entreprises sont déjà mis en place, chaque événement marquant, qu’il soit d’origine naturelle ou technologique, rappelle que leur portée est en réalité limitée. Trop de décès sont encore constatés à chaque catastrophe, décès qui auraient parfois pu être évités en adoptant les bons gestes.

Des obligations réglementaires et des initiatives portées collectivement par les industriels, les associations, les collectivités et l’État concourent aujourd’hui à construire une culture du risque au sein de chaque territoire. Mais certains de ces outils ont été mis en place il y a plus de quarante ans et ne fonctionnent plus aujourd’hui. Pourtant, en France, 2/3 des communes sont exposées à au moins un risque naturel, le plus rependu étant l’inondation.

17 millions C’est le nombre de Français exposés à un risque d'inondation.

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé la constitution d’une mission de modernisation de notre culture du risque, afin qu’elle soit plus efficace. Cette mission répond à la fois à un enjeu de protection des populations et à un enjeu de sensibilisation aux conséquences tangibles du réchauffement climatique.

Sensibiliser les Français à l’existence d’un danger et leur enseigner les bons réflexes

Présidé par Frédéric Courant, ancien rédacteur en chef et présentateur de l'émission scientifique « C'est pas sorcier » et fondateur de la plateforme numérique « l’Esprit Sorcier », ce groupe de travail composé d’un comité de 5 experts spécialisés en communication, sciences comportementales, numérique et gestion de crise débute sa mission cette semaine.

La mission aura pour objectif de :

  • Sensibiliser le grand public avec pédagogie, pour que le citoyen comprenne le risque, d’où il vient, et quelles en sont les conséquences ;
  • Permettre à chacun de développer les bonnes pratiques pour limiter son exposition et lui permettre d’acquérir les bons réflexes en cas de crise.
  • Permettre à chacun de participer à la culture du risque avec des approches participatives, par exemple basées sur des outils numériques.

Un rapport est attendu dans six mois afin de mettre en pratique les premières mesures dans un délai d'un an.

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