Les ministres européens de l’environnement inscrivent la nouvelle ambition climatique de l’Union européenne dans la loi

Le Vendredi 18 décembre 2020

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a participé aujourd’hui à Bruxelles au Conseil des ministres de l’environnement, principalement consacré à l’action européenne en faveur du climat.

Quelques jours après la date anniversaire de l’accord de Paris, les ministres européens de l’environnement ont concrétisé l’engagement de relever l’ambition climatique de l’Union en adoptant leur position sur la Loi climat de l’Union, qui prévoit la neutralité carbone à l’horizon 2050 et la réduction des émissions européennes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % en 2030.

La décision à l’unanimité de transmettre, d’ici la fin de l’année, ce nouvel objectif très ambitieux, permet à l’Union européenne de lancer une dynamique nouvelle en faveur du relèvement de l’ambition climatique mondiale, en amont de la COP 26 qui aura lieu l’année prochaine à Glasgow.

La ministre a profité de ces échanges pour insister sur la nécessité que l’Union européenne se dote d’un cadre juridique robuste pour lutter efficacement contre le fléau de la déforestation importée. La France dispose en effet d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, source d’inspiration pour l’action européenne. En écho à l’implication française, le commissaire européen à l’environnement Virginijus Sinkevičius s’est engagé à proposer au printemps un cadre législatif adapté.

Les ministres ont également trouvé un accord pour renforcer la démocratie environnementale en permettant de faciliter le contrôle par les associations de protection de l’environnement des actes des institutions européennes.

En outre, les ministres ont clairement plaidé pour une accélération du développement de l’économie circulaire afin de concilier l’atteinte de nos objectifs environnementaux et la compétitivité de l’économie européenne. A cet égard, Barbara Pompili a souligné la nécessité de mettre en place des dispositifs d’information pour les consommateurs et de poursuivre la réduction de l’usage des plastiques non essentiels. D’autres échanges ont porté sur le verdissement de l’économie numérique et sur le renforcement de la protection contre les pollutions chimiques, la ministre insistant notamment sur la nécessité de mieux encadrer les perturbateurs endocriniens et d’interdire les exportations hors d’Europe de substances interdites sur le marché intérieur.

Ce déplacement a également été ponctué d’échanges bilatéraux avec les homologues espagnol, portugais, néerlandais et slovène de la ministre.

Ce Conseil des ministres de l’environnement a permis de poursuivre la dynamique engagée par le Conseil européen. Nous envoyons un signal fort sur la volonté de l’Union d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et d’accroître nos efforts pour réduire significativement nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, conformément à l’accord de Paris.

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