Metz : initiatives locales en marge du G7 Environnement

Le Lundi 6 mai 2019


Crédits : Ministère

Au cœur de la Lorraine, la ville de Metz, riche de 3000 ans d’histoire, compte 120 000 habitants ; elle fait partie d’une métropole de 44 communes en majorité rurales. Forte de l’héritage légué par Jean-Marie Pelt, ancien premier adjoint au maire, la ville de Metz est pionnière en matière d’écologie urbaine. Elle ose entreprendre pour faire de la transition écologique et solidaire une réalité, aux côtés de la métropole de Metz, du département de Moselle et de la région Grand Est. Panorama de quelques actions emblématiques.

Rencontre avec Dominique Gros, maire de Metz

This video is disabled

Afficher la version texte de la vidéo

Rencontre avec Dominique Gros, maire de Metz

Transports : des déplacements responsables, en bus hybride ou à vélo

« Mettis », c’est le nom du réseau de bus à moteur hybride en service à Metz depuis 2013.

Dominique Gros, maire de Metz, nous explique lors d’une table ronde « Penser global, agir local » organisée dans la partie ouverte à la société civile du G7 Environnement, le pari – réussi – que cela a constitué que de vouloir repenser le maillage de transports de sa ville. « Les transports en commun, c’est le sang qui coule dans les veines d’une ville. Ils sont un moyen de rapprocher les citoyens, et leur permettent surtout d’aller au travail, faire leurs courses, profiter des loisirs… ». Cinq ans après sa mise en service, la consommation de carburant a chuté de 20 % tandis que la fréquentation du réseau de bus urbain a, quant à elle, bondi de 43 % !

La métropole de Metz est également labellisée « Territoire vélo » : avec déjà 80 km de piste cyclable, elle ambitionne d’en créer ou d’en réaménager 100 supplémentaires pour faire la part belle aux transports doux. A Metz, 1150 places de stationnement et des garages spécifiques aux deux-roues ont été aménagés à la demande des habitants, pendant que les solutions de location, d’achat et de réparation de vélos se diversifient.

Energies : un mix gagnant

Entre 2008 et 2016, la ville de Metz a impulsé de grandes rénovations énergétiques pour ses bâtiments les plus énergivores (gymnases, piscines et écoles) : elle a ainsi réduit de 37 % ses émissions de CO2.

Aujourd’hui, les énergies renouvelables représentent presque la moitié de l’alimentation énergétique de la ville. Metz dispose notamment du troisième plus long réseau de chaleur de France (115 km) : alimenté par les résidus de bois issus des exploitations forestières locales, il dessert l’équivalent de 45 000 logements, dont de nombreux bâtiments publics comme les hôpitaux, le Centre Pompidou ou encore cet ensemble de logements rénovés dans l’ancienne maternité Sainte-Croix.


Crédits : Ministère

Agriculture urbaine : la reconversion de friches pour soutenir la production et la consommation locales

La région Grand Est compte 50 000 exploitations agricoles qui nourrissent 5 millions d’habitants. A Metz, les cantines scolaires de la ville servent quotidiennement 20 % de produits bio et/ou locaux à leurs écoliers, et la métropole met d’ailleurs un point d’honneur à former des maraîchers à l’agriculture responsable, mais aussi à leur mettre des terres à disposition pour pouvoir satisfaire cette exigence.

Sur le plateau de Frescaty, au Sud-Ouest de la ville, c’est sur une ancienne base aérienne en reconversion que vont être dédiés, avec le soutien de la métropole de Metz, 64 hectares à des productions agricoles nouvelles comprenant :

  • une « couveuse d’entreprises agricoles » : mise en œuvre par le lycée agricole de Chaussy qui forme au maraîchage bio, cet espace test a vocation à fournir du foncier aménagé aux élèves maraîchers avant que ceux-ci ne s’installent ;
  • un projet de maraîchage porté par l’association Espoir 57 ;
  • un projet de grande ferme portée par l’association Ferme d’Avenir visant l’implantation de porteurs de projets en permaculture.
Revenir en haut de la page