Lutter contre les granulés de plastiques industriels dans la nature

Le Mercredi 21 avril 2021


Crédits : DEB/ELM

Le décret d’application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui vise à lutter contre la présence de plastiques industriels dans la nature, est paru vendredi 16 avril. Ce décret pose l’obligation pour tous les sites de production, de manipulation et de transport des granulés de plastiques industriels d’adapter leurs équipements et de mettre en place des procédures pour empêcher leur fuite dans la nature.

Chaque année en Europe, ce sont 41 000 tonnes de granulés de plastiques industriels, soit l’équivalent de 11,5 milliards de bouteilles en plastique, qui se retrouvent dans l’environnement et notamment sur nos plages, puis en mer. Ces granulés, souvent sous forme de petites billes ou de paillettes en plastique, sont la matière première utilisée dans l’industrie plastique pour fabriquer des produits (par exemple des jouets, des bouteilles, ou encore des ustensiles de cuisine). De leur fabrication à leur acheminement vers les usines où ils seront fondus et assemblés, ces granulés, très légers, peuvent s’échapper, tomber, et ainsi se retrouver dans la nature lorsque les sites ne sont pas équipés pour empêcher cela. Une fois dans l’environnement, il n’est plus possible d’agir et ces microplastiques, extrêmement persistants, peuvent être facilement ingérés par un grand nombre d’organismes vivants, directement ou par le biais de la chaîne alimentaire.

Pour faire face à cette pollution, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, votée en février 2020, prévoit que dès le 1er janvier 2022, tous les sites de production, de manipulation et de transport de ces granulés se dotent d’équipements et de procédures pour éviter leur fuite dans la nature. Cela peut se traduire, par exemple, par l’installation de filtres ou de systèmes permettant de confiner et de ramasser les granulés au sol.

« On estime, à l’échelle européenne, que 265 000 de ces granulés finissent accidentellement dans l’océan chaque seconde. C’est un véritable fléau pour nos écosystèmes. Le décret qui pose l’obligation, pour les industriels, de tout mettre en œuvre pour éviter les fuites de microplastiques est soumis à la consultation du public dès aujourd’hui : j’invite tous les acteurs concernés à s’en saisir pour conduire, ensemble, cette lutte. »

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
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