Jour de dépassement : Nicolas Hulot appelle à agir pour ne pas transmettre une dette écologique à nos enfants

Le Vendredi 4 mai 2018

Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, a pris connaissance du rapport publié ce vendredi 4 mai par le WWF en collaboration avec Global Footprint Network. Ce rapport rappelle avec précision que nous consommons chaque année plus que la planète ne peut nous offrir, et que si la nature peut se renouveler, nous ne lui en laissons pas le temps.

La France vivra à crédit de la Planète Terre à compter du 5 mai. Si toute l’humanité consommait comme les Français, il faudrait 2,9 planètes pour subvenir aux besoins annuels de toute la population. Depuis 1961, notre pays a accumulé 33 ans de dette écologique.

Nous devons réapprendre à produire, et à consommer, pour vivre en symbiose avec notre environnement, car la poursuite des comportements actuels conduira inexorablement à des effondrements d’écosystèmes qui auront des conséquences tragiques sur notre économie, notre santé, notre alimentation. Nous ne pouvons pas vivre à crédit, car nous détruisons et gaspillons des ressources qui manqueront cruellement aux générations futures.

Le rapport sur le Jour du Dépassement démontre que les principales pressions exercées sur l’environnement sont les émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture, la pêche, l’artificialisation des sols et la destruction des forêts. Sur chacune de ces pressions, il faut changer d’échelle dans le développement des solutions comme les énergies renouvelables, l’aménagement du territoire et la lutte contre l’artificialisation des sols, l’agriculture sans pesticide, la lutte contre la déforestation importée.

Le Plan climat que j’ai présenté l’an dernier et qui est aujourd’hui mis en œuvre à travers la loi sur l’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures, les actions pour la rénovation énergétique des bâtiments, le développement de l’économie circulaire et celui des véhicules « zéro émissions » doivent nous permettre d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 car le réchauffement climatique est la principale menace pour les écosystèmes. Mais nous devons changer de logique, et « réparer la nature et les écosystèmes » pour ne pas laisser de dette écologique à nos enfants. C’est le sens du Plan biodiversité dont je présenterai les grands axes le 18 mai.

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