Gaspillage alimentaire : une meilleure information pour le consommateur

Le Mardi 28 janvier 2020


Crédits : A. Bouissou / Terra

Le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’association Too Good To Go lancent le Pacte sur les dates de consommation. Objectif : réduire le gaspillage alimentaire en informant mieux le consommateur.

Tous les consommateurs ne la savent pas, pourtant les aliments restent consommables, même si la date de durabilité minimale est dépassée (« à consommer de préférence avant le… »). Le Pacte sur les dates de consommation a donc été initié par l’association Too Good To Go pour travailler sur ce déficit d’information. Il regroupe des distributeurs, des industriels, des fédérations, des associations, des entreprises et un expert indépendant des filières agricoles et agroalimentaires. L’objectif est d’établir une liste d’engagements à prendre afin de mieux informer le consommateur sur les dates de consommation.

Les dates de consommation :

  • Date limite de consommation (DLC) : « à consommer jusqu’au » : une DLC signale un risque pour la santé. Les produits périmés sont considérés impropres à la consommation, donc interdits à la vente, à la consommation et au don par le code de la consommation.
  • Date de durabilité minimale (DDM) « à consommer de préférence avant le … » : la DDM est une date qui garantit la durabilité des qualités gustatives, olfactives et nutritionnelles des produits. Mais comme ces produits sous DDM sont stables ou peu périssables, en l’absence de signes évidents de dégradation dus par exemple à un conditionnement défectueux ou de mauvaises conditions de stockage, ils ne présentent aucun risque sanitaire.

Plusieurs engagements ont été pris, comme le déploiement d’une communication nationale pérenne sur les dates de consommation ou la mise en place de rayons anti-gaspi en test dans les magasins. L’enjeu est de réduire le gaspillage alimentaire émanant de la gestion, de la compréhension et de l’interprétation de ces dates. Le Pacte, signé le 28 janvier, s’inscrit dans le cadre de la dynamique impulsée par les pouvoirs publics et dans le sillage de la loi anti-gaspillage.

Le gaspillage alimentaire, mesures de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire

En parallèle, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire inscrit une série de mesures en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle conforte notamment les objectifs de réduction du gaspillage alimentaire d’ici 2025 ou 2030. La loi étend les obligations sur les invendus alimentaires au commerce de gros et renforce les sanctions en cas de destruction des invendus alimentaires encore consommables. Elle incite au don alimentaire, tout en renforçant les exigences en matière de qualité du don alimentaire aux associations. Elle crée le label national « anti-gaspillage alimentaire ». La loi vise aussi à mieux informer les consommateurs sur les dates de consommation. Le Sénat examinera les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi jeudi 30 janvier, quelques jours après l’adoption par l'Assemblée nationale.

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