
Quelques mois après l’annonce du plan de relance, la filière a présenté les travaux de recherche lancés en 2020 et ceux envisagés pour 2021 et au-delà afin de réduire drastiquement les émissions de la prochaine génération d’avions. Ce programme de recherche s’articule autour de trois piliers :
- Minimiser les besoins en énergie : recourir à des matériaux plus légers, concevoir des moteurs plus sobres, optimiser la forme des avions ;
- Changer de carburant, l’hydrogène étant la piste privilégiée aujourd’hui, ainsi que les biocarburants à plus court terme ;
- Optimiser les trajectoires des avions, en lien avec la gestion du contrôle aérien.
Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance : « Avec le plan de relance, pour maintenir les compétences et la compétitivité dans le secteur aéronautique, fleuron industriel français, nous soutenons la modernisation de centaines d’entreprises du secteur aéronautique et investissons en fonds propres dans les PME et ETI de la filière. Avec le CORAC, nous finançons des projets de recherche pour anticiper les mutations technologiques et décarboner le secteur aérien. Nous donnons ainsi à la France la capacité de rester une grande puissance aéronautique en sortie de crise, comme en 2030. »
« Dès 2020, ce sont 62 nouveaux projets répartis sur 117 sites industriels qui ont été soutenus grâce au plan de relance, pour un total de 376 M€. Ces projets partenariaux associent les grands équipementiers mais également les ETI et PME et les laboratoires de recherche. Plus que jamais, la filière aéronautique française est engagée pour construire les avions verts de demain.» a déclaré Jean-Baptiste Djebbari à l’issue du Conseil.
En outre, pour chiffrer précisément l’impact climatique de l’aviation et des progrès technologiques réalisés dans le cadre de ces travaux, y compris les effet dits non-CO2 relatifs aux traînées de condensation suivant le type de carburants utilisés, une chaire a été lancée en 2020 à l’initiative du ministère des Transports autour de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera).
Depuis 2008, le CORAC permet au secteur aéronautique français – grands groupes, PME, laboratoires de recherche – de stimuler, coordonner et synchroniser ses efforts de recherche et d’innovation, dans une démarche de co-investissement entre la filière et les pouvoirs publics. Il a contribué à de grandes réussites technologiques comme l’A350, le moteur LEAP ou l’hélicoptère H160. France Relance accroit ses moyens pour accélérer les projets de recherche afin de garder une place de leader sur ce secteur industriel stratégique.