La France plaide pour une ambition climatique et une protection sanitaire accrues lors du Conseil des Ministres de l’environnement de l’Union européenne

Le Mercredi 6 mars 2019

Dans le prolongement de la tribune du Président de la République aux Européens, Brune Poirson, Secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, a défendu l’ambition française en matière climatique, ainsi qu’une Europe plus protectrice en matière sanitaire, lors du Conseil des ministres de l’environnement de l’Union européenne de ce jour.

Ce conseil a permis d’avancer vers l’objectif de neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire la fin des émissions européennes nettes de gaz à effet de serre à cet horizon. La Secrétaire d’Etat a rappelé la nécessité d’un accord de principe sur ce sujet en amont du Sommet de New York sur le climat prévu fin septembre 2019, comme annoncé lors de la COP 24 à Katowice, ainsi que la mise en cohérence de l’objectif 2030.  La France a rappelé les bénéfices en termes d’emplois (1 million d’ici 2050), de développement économique (2 points de PIB) et d’amélioration de la qualité de vie des citoyens, d’une transition juste vers cet objectif. Pour ce faire, la Secrétaire d’Etat a appelé à réorienter massivement les financements publics du budget européen, comme les financements privés vers les besoins de la transition écologique.

La France a également soutenu la proposition lancée par la Belgique et les Pays Bas visant à mettre en place des mesures additionnelles de réduction des émissions du transport aérien, qui pourraient prendre la forme d’un renforcement du marché d’échange de quotas d’émissions dans le secteur aérien, d’une taxe carbone sur les billets d’avion ou encore d’une taxe sur le kérosène.

Les efforts de l’Union européenne pour décarboner son économie ne doivent pas être isolés. A cet égard, conformément à l’appel du Président de la République en faveur d’une « juste concurrence », la France a appelé ses partenaires européens à faire du respect des éléments contraignants de l’accord de Paris une clause essentielle des accords commerciaux. Elle a fait valoir que la puissance commerciale de l’Union constituait un levier pour tirer vers le haut l’ambition climatique de ses partenaires. « Il s’agit de mettre notre politique commerciale en cohérence avec les valeurs climatiques que nous défendons » a déclaré Brune Poirson.

Lors de ce Conseil, les Etats membres se sont également accordés sur des mesures en matière sanitaire. Ils ont adopté leur position pour une révision de la directive sur l’eau, permettant de garantir un accès à l’eau potable à tous les citoyens européens et d’améliorer sa qualité (grâce à une moindre tolérance des substances chimiques, une surveillance accrue notamment des perturbateurs endocriniens, et une réglementation harmonisée des matériaux pouvant être en contact avec l’eau).  

Enfin, la France a plaidé pour un cadre plus protecteur face aux risques causés par les perturbateurs endocriniens. Elle a appelé à l’adoption rapide de mesures destinées à réduire le risque d’exposition à ces substances, notamment dans les cosmétiques, les jouets et les emballages et a appelé à progresser pour mieux traiter les « effets cocktails ». Plus largement s’agissant de la protection contre les risques induits par les substances chimiques, la France a réaffirmé le besoin d’une stratégie globale pour un environnement non toxique doit être une priorité de la prochaine Commission européenne.

 

 

 

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