Emmanuelle Wargon signe le Contrat de transition écologique (CTE) du Pôle d'Équilibre Territorial et Rural (PETR) du Pays d'Arles

Le Vendredi 15 novembre 2019

Dans le cadre de son déplacement « trois jours avec vous » en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé aujourd’hui le Contrat de transition écologique (CTE) du Pôle d'Équilibre Territorial et Rural (PETR) du Pays d'Arles.

Il s’agit du premier Contrat signé des 61 nouveaux territoires engagés depuis le déploiement national du dispositif en juillet 2019. Hier, dans le cadre de son déplacement, la ministre a également eu l’occasion de signer la charte d’engagement du Contrat de transition écologique (CTE) du massif des Maures, dont les travaux sont bien avancés et qui pourra être signé prochainement.

Le Contrat de transition écologique (CTE) du Pays d’Arles signé ce jour mise sur ses ressources naturelles et ses acteurs locaux pour développer les filières de bio-économie, d'économie circulaire et de production d'énergie renouvelable. Il est exemplaire par son nombre d’actions et sa part de 95% de financement privé qui concerne une grande partie des actions pour un montant total de 33 millions d’euros.

Trois exemples d’actions concrètes :

  • Création d'un pôle de valorisation de la paille de riz en Camargue :

Il s’agit d’une action phare du CTE identifiée comme prioritaire pour le territoire et très structurante pour l’économie locale puisqu’elle s’inscrit ainsi dans la dynamique de maintien de la riziculture en Camargue avec des retombées sur l’ensemble du territoire.  L’objectif est de créer une filière de valorisation de la paille de riz, du champ au chantier de construction via la conception d’un panneau d’isolation principalement constitué de paille de riz (92 %) en alternative aux panneaux d’isolation conventionnels en laine de roche ou de verre. Cela va ainsi de l’approvisionnement auprès des riziculteurs camarguais, à la collecte de la paille, son stockage pour usinage et transformation, son défibrage jusqu’à son conditionnement pour les expédier aux clients et distributeurs. Les riziculteurs peuvent ainsi valoriser économiquement la paille de riz jusqu’à présent considérée comme un déchet et donc éviter un coût d’enfouissement ou de brûlis qui était à leur charge.
En effet, la Camargue dispose d’un gisement de biomasse considérable : le riz. Par sa décomposition en milieu inondé, il contribue à la production de gaz à effet de serre. La production d’un kilogramme de grain correspondrait à l’émission d’environ 100 g de méthane. Rapportant ces estimations à la production de riz en Camargue, arrêtée à 70 000 tonnes pour la récolte 2018, l’émission de méthane représenterait 7 000 tonnes. Par sa biodégradabilité dans les sols très lente, la paille de riz, impose aux riziculteurs la pratique du brûlage qui représente un gaspillage énergétique évident et une émission en gaz à effet de serre et de particules fines importante. Il est donc d’un intérêt majeur pour la filière de conduire une réflexion pour en atténuer les effets en trouvant une valorisation à la paille de riz.

  • Développement d’une gamme de matériaux via la valorisation des déchets issus de la culture des tournesols :

La structure mousseuse de la tige des tournesols, les solides branches de l’écorce et les protéines vert sombre de la fleur peuvent constituer des ressources pour produire des biomatériaux innovants (panneaux acoustiques, bioplastique). Une action est menée en collaboration avec le Laboratoire de Chimie agro-industrielle pour trouver un procédé de séparation de la tige et de la moelle du tournesol. L’objectif est de structurer une filière allant de la conception d’une gamme d’objets avec des designers à partir des matériaux issus du tournesol à la conception des lignes de fabrication claires de chaque matériau. Il s’agit également de créer un lien étroit avec le centre culturel expérimental « l’Atelier Luma » via le partage d’un espace de travail afin de créer un atelier dédié à la fabrication de ces matériaux.

  • Optimisation énergétique des stations de pompage en Camargue :

Les stations de pompage des associations syndicales de Camargue sont des infrastructures indispensables à l’irrigation et à l’assèchement des terres sur le territoire. Elles constituent un des maillons déterminants au maintien d’une activité économique agricole tout en participant à l’équilibre environnemental camarguais. Les deux objectifs de l’action sont à la fois de réduire les consommations d’énergie des pompes des associations syndicales de Camargue (et par conséquent les coûts de pompage) et de moduler l’intensité des pompages d’irrigation pour diminuer la pression sur la ressource en eau.

Les 19 contrats de la première génération des Contrats de transition écologique, réalisés entre février 2018 et juin 2019, ont généré plus de 400 actions et permis l’investissement de 660 millions d’euros en faveur de la transition écologique territoriale.

L’intégralité de leur contenu est détaillée sur la Plateforme CTE. Le 9 juillet dernier, 61 nouveaux contrats de transition écologique ont été annoncés, permettant le déploiement national de ce dispositif de contractualisation.

Retrouvez le dossier de presse « 1 an après le lancement des Contrats de transition écologique : les premiers résultats ! » en ligne

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