Collectivités, jardiniers amateurs : en route vers le zéro pesticide

Le Mardi 20 mars 2018


Crédits : Olivier Brosseau/Terra

Grâce aux mesures des lois relative à la transition énergétique pour la croissance verte et pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, la France s’est engagée résolument dans la réduction d’usage des pesticides et la protection contre leurs effets nocifs sur l’homme et l’environnement.

13e Semaine pour les alternatives aux pesticides : ensemble, cultivons l’avenir !

Dans un contexte où la demande de bio n’a jamais été aussi forte et où les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à s’y convertir, la Semaine pour les alternatives aux pesticides, pour sa 13e édition, qui a lieu du 20 au 30 mars, met l’alimentation à l’honneur.

Partout en France, des centaines d'événements sont organisés pour se renseigner sur les pesticides et les alternatives qui existent pour les éviter. 

Les jardiniers amateurs

Depuis le 1er janvier 2017, la vente en libre-service des produits phytopharmaceutiques aux utilisateurs non professionnels n’est plus autorisée (sauf les produits de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé en agriculture biologique). Ces produits sont délivrés après un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié. L’interdiction s’applique quel que soit le lieu de vente : grande distribution, magasins de bricolage et jardinerie.

Prochaine étape : à partir de 2019, l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par les particuliers sera interdite (sauf les produits de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé en agriculture biologique). Grâce à des gestes simples et de bon sens, il est possible de se passer de ces produits dans son jardin. 

[Infographie] Jardinons au naturel

[Infographie] Jardinons au naturel

Afficher la version texte de l'infographie

Les plantes indésirables et les maladies menacent vos cultures ? Plutôt que d'utiliser des pesticides dangereux pour notre santé et celle de la planète, privilégions les solutions naturelles !

  1. La bonne plante au bon endroit adaptée à votre sol et au climat de votre région. Toutes les plantes n'ont pas les mêmes besoins en lumière, en eau et en éléments nutritifs. Renseignez-vous auprès de votre vendeur sur les espèces résistantes aux maladies et aux ravageurs. 
  2. Les amis du jardinier : en favorisant la présence de prédateurs auxiliaires naturels appelés "auxiliaires". Alors que les coccinelles se nourrissent de pucerons, les chrysopes dévoreront chenilles, asticots et autres insectes nuisibles. Et si vous installiez une mare ? Vous aurez peut-être la chance de voir des libellules arriver dans votre jardin. 
  3. Une nouvelle esthétique du jardin : en utilisant le paillage ou des plantes couvre-sol pour éviter la pousse des plantes indésirables. La tonte haute -6 à 8 cm) favorise le développement, la bonne santé et le bon aspect de la pelouse. 
  4. Les moyens de protection : en installant dans votre verger des bâches ou des voiles anti-insectes, des filets protecteurs contre les oiseaux ou des pièges contre les rongeurs. La sciure de bois ou la cendre sont de bons moyens de repousser limaces et escargots. 

Plus un jardin accueille de biodiversité, plus il ressemble à un écosystème naturel et plus il a la capacité de se défendre contre les aléas climatiques et les ravageurs.

Toutes les informations pour jardiner sans pesticides : www.jardiner-autrement.fr 

Les institutions publiques

Depuis le 1er janvier 2017, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte interdit à l’État, aux collectivités locales et aux établissements publics l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les espaces verts, les forêts, les promenades ouvertes au public et les voiries (sauf les zones spécifiques où l’interdiction ne peut être envisagée pour des raisons de sécurité). Les produits de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé en agriculture biologique restent autorisés.

Aujourd’hui, de nombreuses communes sont déjà engagées dans des démarches de réduction ou de suppression des pesticides dans les espaces publics dont elles ont la gestion. Plus de 4 160 communes sont inscrites à une charte régionale d’accompagnement vers le zéro pesticide et 203 communes ont atteint un niveau d’excellence en supprimant totalement l’usage des produits phytopharmaceutiques de leurs espaces. Elles ont été labellisées "Terre saine, commune sans pesticides".

Fontainebleau
Commune de Seine-et-Marne, 14 839 habitants en gestion zérophyto depuis 2011 et labellisée "Terre saine" en 2015.
Pour le fleurissement saisonnier, la ville de Fontainebleau a élaboré une solution utilisant une substance naturelle : les cosses de cacao. Elles sont placées au pied des plants pour empêcher l’eau de s’évaporer et contrer la pousse d’herbes indésirables. Cette solution fait également parler d’elle, puisque chaque année à la mi-mai, la ville sent le chocolat durant quinze jours !
Revenir en haut de la page