Barbara Pompili souhaite dynamiser le développement du label Bas-Carbone pour mieux valoriser les projets vertueux pour le climat

Le Jeudi 26 août 2021

À l’occasion de son déplacement en Ardèche, aujourd’hui jeudi 26 août 2021, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, réaffirme le rôle du label Bas-Carbone, notamment pour soutenir la restauration des forêts incendiées. Un plan d’action est lancé pour dynamiser le développement de ce label dans les 6 prochains mois.

Je lance un appel à toutes les entreprises qui souhaitent s’engager pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elles peuvent financer des projets locaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de séquestration de CO2, à travers le label bas carbone, un dispositif fiable et robuste reconnu par l’expertise du ministère de la Transition écologique. Dès septembre 2021, j’irai à la rencontre des entreprises pour recueillir un engagement à compenser 1 million de tonnes de CO2 équivalent, soit le bilan carbone annuel de 100 000 Français.

Créé en 2018 par le ministère de la Transition écologique, le label Bas-Carbone récompense les acteurs de la lutte contre le changement climatique et permet d’inciter à la diminution des émissions de gaz à effet de serre nationales. Concrètement, des entreprises, acteurs publics ou collectivités peuvent financer des projets locaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de séquestration de CO2 avec des méthodologies fiables et reconnues qui font désormais référence. 

Quels sont les secteurs concernés ? 

Aujourd’hui, ces projets concernent principalement : 

  • le secteur forestier : boisement, reconstitution de forêts dégradées, transformation de taillis en futaies ; 
  • le secteur agricole : valorisation de pratiques vertueuses pour les élevages bovins et polyculture-élevage ; plantation de haies et de vergers. 

Le nombre de projets connaît actuellement un très fort essor. Aujourd’hui plus de 100 projets sont labellisés pour près de 300 000 tonnes de CO2eq qui ont pu être évitées grâce au label Bas-Carbone. 

L’évolution de la réglementation sur le secteur aérien autour de la compensation obligatoire des vols intérieurs (article 147 du projet de loi Climat et Résilience) donne des perspectives importantes avec un potentiel de 1MtCO2/an dès 2022 et de 2 MtCO2/an de compensation à partir de 2024. 

Une illustration du label Bas-Carbone : la reconstitution de forêts incendiées 

En Ardèche, le label Bas-Carbone a permis la reconstitution de deux forêts incendiées en 2014 à Banne et en 2015 à Malbosc, grâce à la replantation d’arbres sur 7,5 hectares. Cela correspond à la séquestration de 700 tonnes de CO2, soit 1 400 vols Paris New-York pour un passager ou 3,5 millions de km parcourus avec une voiture diesel. 

Suite aux violents feux de l’été, en particulier dans le Var et dans le Vaucluse, le développement du label Bas-Carbone est crucial pour participer au reboisement des forêts incendiées quand la régénération naturelle ne suffit pas. 

Un plan d’action pour dynamiser le label 

Pour dynamiser davantage le label Bas-Carbone, le ministère engage trois actions prioritaires : 

  • Renforcer l’exigence environnementale des méthodes approuvées pour améliorer la qualité des projets labellisés, par exemple, exiger que les haies plantées le soient avec des espèces favorables à la biodiversité ; 
  • Mobiliser un maximum de financement d’ici la fin de l’année 2021 auprès d’entreprises volontaires pour constituer un fonds d’amorçage d’1 MtCO2 évitées (soit environ 30 millions d’euros) ; 
  • Elargir le nombre de projets éligibles au label bas-carbone en validant quatre nouvelles méthodes : 
    • réduction d’émissions et stockage de carbone dans le domaine des grandes cultures ; 
    • amélioration de la qualité de l’alimentation des bovins laitiers afin qu’ils émettent moins de méthane ; 
    • réductions d’émissions liées à la baisse d’utilisation d’intrants, notamment fertilisants et phytosanitaires ; 
    • utilisation des matériaux issus du réemploi, bas-carbone ou bio-sourcés dans des projets de rénovation des bâtiments. 

Par ailleurs, d’autres méthodes sont en cours de développement, y compris sur de nouveaux secteurs (transports par exemple). Elles permettront d’élargir encore davantage le champ d’intervention du label Bas-Carbone. 
 

 

Retrouvez en ligne :

Revenir en haut de la page