Barbara Pompili salue le lancement officiel de la zone à faibles émissions de la Métropole de Toulouse

Le Lundi 21 février 2022

Plusieurs territoires français connaissent des niveaux de pollution de l’air préoccupants qui dépassent les seuils définis par l’Union européenne. Selon Santé Publique France, la pollution de l’air causée par les particules fines PM 2,5 et les oxydes d’azote est responsable de plus 40.000 décès prématurés chaque année et d’infections respiratoires chroniques qui touchent particulièrement les plus jeunes.

Pour lutter contre ce fléau, l’État a mis en place plusieurs actions qui ont des effets concrets : le nombre de territoires ayant une concentration excessive en oxydes d’azote est passé de 24 en 2000, à 11 en 2018 et 9 aujourd’hui. Les principales métropoles françaises figurent parmi ces territoires où les seuils de pollution de l’air sont encore régulièrement dépassés. A l’origine de 57 % des émissions d’oxydes d’azote et d’une part significative des émissions directes de particules fines, le trafic routier est le principal responsable de cette situation.

C’est pourquoi la loi d’Orientation des mobilités (LOM) puis la loi Climat & Résilience ont rendu obligatoire la mise en place dès 2021 de zones à faibles émissions (ZFE) dans dix métropoles françaises (dont 6 sont à ce jour couvertes par une ZFE : Rouen, Paris, Strasbourg, Lyon, Grenoble, Nice), et prévu le déploiement progressif de ZFE dans trente-trois nouvelles agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici fin 2024 (dont 2 sont à ce jour couvertes par une ZFE : Reims, Saint-Etienne).

La Métropole de Toulouse lancera officiellement la sienne le 1er mars prochain.

Elle concernera d’abord les fourgons et fourgonnettes les plus polluants (classés Crit’Air 5 dès le 1er mars 2022 puis Crit’Air 4 à partir du 1er septembre 2022). Les restrictions de circulation seront ensuite étendues aux véhicules particuliers bénéficiant du même classement au 1er janvier 2023 puis à tous les véhicules classés Crit’Air 3 au 1er janvier 2024.

A l’occasion d’un déplacement en Occitanie, Barbara Pompili a tenu à saluer l’engagement du Président de Toulouse Métropole, Jean Luc Moudenc, pour faire aboutir la concertation avec les acteurs et rendre opérationnel cet outil indispensable à l’amélioration de la qualité de l’air.

La ministre salue également les mesures d’accompagnement mises en place par Toulouse Métropole pour aider les automobilistes à acquérir des véhicules moins polluants. Ces aides peuvent aller jusqu’à 10000 euros pour des professionnels et 5000 euros pour des particuliers. Elles sont cumulables avec les aides de l’Etat  - prime à la conversion (jusqu’à 5000 euros), bonus écologique (6000 euros), micro-crédit (jusqu’à 5000€) – et de la Région Occitanie (jusqu’à 2000 euros).

« La Métropole de Toulouse rejoint le pool de tête des grandes villes françaises qui se saisissent de la question de la pollution liée au trafic routier. Les restrictions de circulation pour les véhicules les plus polluants sont incontournables pour améliorer la santé de tous, mais elles peuvent à court terme affecter les déplacements de nos concitoyens les plus modestes et des professionnels, notamment les artisans. Il faut rendre hommage aux équipes de la métropole pour avoir su créer du consensus, en développant les alternatives à la voiture et en créant des dispositifs d’accompagnement significatifs qui complètent utilement ceux mis en place par l’Etat » a notamment déclaré la ministre de la Transition écologique à l’issue d’une rencontre avec les élus, les représentants des professionnels et des usagers concernés par la création de la ZFE toulousaine.

« A compter du 1er mars, la ZFE entrera en vigueur. A Toulouse, nous avons souhaité une ZFE efficace, progressive et qui tienne compte des difficultés rencontrées par certains secteurs. Elle est le fruit d’une concertation approfondie, menée depuis 2019, auprès des Toulousains. Cette concertation nous a permis d’identifier précisément les situations nécessitant certaines dérogations. Nous en avons tenu compte tout en restant fermes sur les conditions permettant de garantir l’efficacité de ce dispositif dont la finalité première reste d’améliorer la qualité de l’air pour tous les habitants de notre Métropole. »  a rappelé Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole.

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