La diffusion d’espèces exotiques envahissantes, ces plantes et animaux venus d’autres continents, constitue l’une des principales menaces pour la biodiversité. Ces espèces contribuent à appauvrir et fragiliser les écosystèmes et représentent une menace pour les espèces locales. Elles peuvent aussi représenter un risque pour la santé humaine en étant allergisantes ou vectrices de pathogènes, et avoir un impact négatif sur les activités économiques et de loisirs, comme les activités agricoles, forestières ou encore de navigation fluviale. En France, leur nombre ne cesse d’augmenter tant en métropole qu’en outre-mer, et tous les milieux sont concernés: terrestres, eau douce, marins.
Face aux espèces exotiques envahissantes, la prévention reste la meilleure méthode de gestion, par la surveillance, la sensibilisation et les contrôles. Cependant, des foyers d’apparition de nouvelles espèces et de propagation d’espèces déjà présentes apparaissent régulièrement. Des méthodes de gestion sont alors mises en place, faisant appel à des techniques adaptées en fonction du site, de l’espèce et des risques de dispersion. Pour être efficaces, elles doivent souvent être répétées dans le temps.
Pour renforcer ces démarches de gestion, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT) lance un appel à projets sur l’année 2022 visant à réguler les populations d’espèces exotiques envahissantes, par le biais d’opérations de gestion. Un budget de 1,4 millions d’euros sera consacré cette année pour soutenir les projets sélectionnés.
La gestion des espèces exotiques envahissantes est une action phare de la stratégie nationale biodiversité 2030.
Projets attendus
Cet appel à projets est à destination des acteurs publics et privés engagés dans des démarches de gestion de populations d’espèces exotiques envahissantes sur le territoire national, en métropole et outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion et Mayotte) :
- gestionnaires d’espaces naturels ;
- associations de protection de l’environnement ;
- syndicats d’usagers ;
- collectivités territoriales ;
- fédérations d’usagers de la nature ;
- entreprises ;
- opérateurs de l’État.
Comment participer ?
Les porteurs de projets devront déposer un dossier respectant les consignes décrites dans le règlement administratif : projet comportant différents volets descriptifs, non encore démarrés mais dont la date de démarrage est fixée en 2022.
La sélection, opérée par les services déconcentrés régionaux du ministère (DREAL / DEAL / DRIEAT Ile de France / DGTM Guyane) et la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère, privilégiera les projets issus d’acteurs locaux et portant sur :
- les espèces émergentes et faisant l’objet d’une réglementation en tant qu’espèce exotique envahissante (espèce figurant sur un arrêté ministériel) ;
- les territoires insulaires ;
- les sites à enjeux de biodiversité.
Les projets seront financés à hauteur de 50% de leur budget total, et pour un montant maximum de 100 000 €.