Aéroports parisiens, moins de nuisances en vue

Le Mercredi 17 octobre 2018

Les aéroports parisiens constituent un formidable outil de développement économique au service de la région parisienne et un important bassin d’emplois. Mais les aéroports parisiens sont aussi à l’origine de nuisances sonores : l’insertion de ces équipements dans leur environnement doit continuer de s’améliorer.

Vols de nuit à Paris - Charles-de-Gaulle

Dans le cadre des réflexions en commission consultative de l’environnement de l’aérodrome de Paris-Charles de Gaulle, le préfet de la région d’Ile de France, préfet de Paris, a confié au préfet Guyot une mission d’étude relative aux vols de nuit sur l’aérodrome.
Les travaux du groupe de travail « vols de nuit à Paris – Charles de Gaulle» se sont déroulés de juillet 2014 à octobre 2015, sous la présidence du préfet Guyot, et ont fait l’objet d’un rapport remis en novembre 2015.

En accord avec la commission consultative de l’environnement, la Direction générale de l’aviation civile et le Préfet de la région Ile-de-France ont mis en place un comité de suivi chargé d’évaluer la mise en œuvre des conclusions du groupe de travail, d’approfondir certaines questions abordées par le groupe de travail et d’étudier des dispositions opérationnelles en matière de réduction des nuisances sonores subies par les riverains de l’aéroport la nuit.

Le comité de suivi s’est attaché à l’étude des thèmes suivants :
1.    choix de configurations préférentielles la nuit,
2.    suivi et évaluation de la mise en place des descentes douces à Paris-Charles de Gaulle de 0h30 à 5h00,
3.    maintenance des pistes et alternance des doublets,
4.    vols en bordures de nuit,
5.    amélioration de la ponctualité des vols,
6.    manquements à la réglementation environnementale en vigueur et sanctions,
7.    amélioration des performances acoustiques des flottes,
8.    amélioration de la qualité et de la transparence de l'information des riverains.

Les engagements du Grenelle pour réduire les nuisances sonores

Deux engagements visent à réduire les nuisances sonores autour des aéroports parisiens en améliorant la performance environnementale de la navigation aérienne.

  • Le premier consiste à relever les trajectoires d’arrivée des avions pour diminuer le bruit perçu au sol.
  • Le second engagement porte sur la mise en œuvre de procédures de descente continue. Grâce à la suppression des paliers, ce type de descente permet non seulement de réduire le bruit, mais aussi la consommation de carburant et les émissions gazeuses des avions. Ces procédures sont entrées en vigueur à Orly en octobre 2010 et sont en évaluation à Roissy. À terme, elles seront appliquées sur les dix principaux aéroports français.

Les projets annoncés par la Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie à l’issue des travaux du Grenelle Environnement ont été concrétisés dans une convention d’engagements volontaires signée, le 28 janvier 2008 par les acteurs du secteur aérien français.

Un projet spécifique pour Paris-Charles-de-Gaulle

Concernant l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, ces projets s’inscrivent dans un dispositif global visant un développement durable du territoire de Roissy et à une réduction des nuisances sonores pour les riverains de la plate-forme.

L’enjeu ? Assurer le développement de Roissy dans le respect de la protection de l’environnement et du cadre de vie des populations riveraines.

Pourquoi développer Roissy ? Tout simplement parce que la croissance s’accompagne d’un besoin de mobilité et d’échange accru et que, face au dynamisme des aéroports européens concurrents qui cherchent à prendre des parts de marché, il faut donner à Roissy les moyens de son expansion.

C’est pourquoi, en février 2008, le Président de la République confiait à Jacques Dermagne, Président du Conseil Economique, social et environnemental, une mission visant à un développement durable de l’aérodrome de Paris Charles de Gaulle, conciliant les attentes de chacun. Neuf mois plus tard, en novembre 2008, paraissait le rapport Dermagne comprenant 35 propositions. Pour les mettre en œuvre, Daniel Canepa, le Préfet de la région Ile-de-France, a mis immédiatement en place un groupe de réflexion. Pas moins de 8 commissions se sont mises au travail en relation très étroite avec les services de la navigation aérienne.

Les « Rencontres du Grand Roissy », qui réunissaient les 24 et 25 janvier 2011 acteurs publics, économiques et associatifs liés à la plateforme, ont été un point d’étape majeur. Dans son discours de clôture, la ministre en charge du Développement durable a été claire : le gouvernement entend soutenir le développement de l’aéroport, mais « ce soutien sans ambiguïté à l’activité économique de Roissy s’accompagne d’une exigence sans faille sur le respect de l’environnement et du cadre de vie ».

Des mesures significatives ont été annoncées :

  • interdiction des avions les plus bruyants la nuit dès la fin 2012 (ceci concerne par exemple certains Boeings 747) ;
  • interdictions supplémentaires à partir de 2014 ;
  • relèvement de 300 mètres des altitudes de vol à l’approche de la région parisienne ;
  • rééquilibrage du trafic entre les pistes nord et sud, celles du Nord étant sous-exploitées alors qu’elles sont situées principalement en zone agricole ;
  • mise en place de la descente continue entre 00h00 et 5h00 ;
  • et enfin nouvelle trajectoire de décollage la nuit, évitant les zones très urbanisées de l’ouest de Roissy.

 

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