Accord de Paris : la France confirme son engagement dans les initiatives internationales

Le Vendredi 30 juin 2017

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Crédits : Arnaud Bouissou/Terra

La France confirme son engagement dans plusieurs initiatives internationales, à la suite des réunions annuelles des initiatives « Clean Energy Ministerial » (CEM) et « Mission Innovation » (MI), qui se sont tenues du 6 au 8 juin 2017 à Pékin. Ces initiatives, prises ou relancées lors de l’Accord de Paris, visent à accélérer la transition énergétique dans le monde.

Développer les énergies vertes dans le monde

Au Clean Energy Ministerial, la France a réaffirmé sonengagement et son fort attachement au développement des énergies vertes et de l’efficacité énergétique, sur toute la chaîne depuis la recherche fondamentale jusqu'au déploiement massif, en passant par la démonstration des innovations technologiques.

La France a annoncé, dans le cadre de la CEM, le lancement d’une campagne de déploiement des bâtiments très basse consommation (« Nearly Zero Emission Buildings Campaign »), conjointement avec la Commission européenne et avec le soutien du Canada. Cette campagne s’appuiera notamment sur la « Global Alliance for Buildings and Construction » (GABC), initiative de l’agenda de l’action lancée à la COP21. Il s’agit de mobiliser l’ensemble des parties prenantes pour les actions suivantes : engagements des États, mobilisation des financements publics et privés, mise en avant des pionniers, constitution d’un réseau d’experts, partage des bonnes pratiques et communication.

L’accès à l’électricité en zones isolées

Par ailleurs, dans le cadre de MI, la France copilote avec l’Inde un défi (« innovation challenge ») dédié à l’accès à l’électricité hors réseau en zones isolées. Un workshop international, organisé par l’Ademe et l’Agence Internationale de l’énergie, aura lieu les 12 et 13 juillet à Paris afin de cibler les priorités de R&D dans le domaine. L’Ademe lancera par la suite un appel à projets avec une enveloppe de 2 M€ d’aides pour soutenir l’expérimentation de solutions innovantes sur le terrain (apports de nouveaux services, baisse des coûts et amélioration de la fiabilité des systèmes isolés, meilleure prise en compte des conditions locales d’installation de maintenance et de recyclage, etc.).

Les prochaines réunions de la CEM et de MI seront organisées par la Suède et le Danemark conjointement en 2018 et par le Canada en 2019.

Rappels sur CEM et MI

La CEM est une plate-forme politique lancée en 2009 visant à démontrer la faisabilité de solutions technologiques dans les domaines des énergies vertes et de l’efficacité énergétique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle rassemble chaque année les ministres de l’énergie ou leurs représentants d’une vingtaine de pays, dont les grands pays de l’OCDE et les grands émergents.

La MI a été lancée lors de la COP21 par les présidents Hollande et Obama et le Premier ministre Modi en présence d’une vingtaine de chefs d’État. Elle s’appuie sur le constat que l’innovation sera indispensable pour respecter à long terme les engagements de l’Accord de Paris et qu’une accélération est nécessaire. Elle vise ainsi trois objectifs :

  • doubler les financements publics de R&D dans les énergies vertes d’ici 5 ans (au niveau français, passer de 440 à 880 millions d’euros annuels, notamment grâce au programme des investissements d’avenir) ;
  • renforcer la coopération entre pays membres sur ces actions de R&D ;
  • mobiliser les investisseurs privés pour amener les nouvelles solutions sur le marché.
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