Le Mardi 21 mars 2023
L’affichage environnemental apportera dès 2024 une information simple sur l’impact environnemental des vêtements. Il permettra aux consommateurs de devenir des consom’acteurs. Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’Écologie, a réuni le 17 mars au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, les entreprises impliquées dans des expérimentations, les fédérations du secteur textile, les ONG et les associations de consommateur, afin de présenter le bilan des expérimentations réalisées en 2022 et d’annoncer les 8 critères d’impact environnemental qui vont être étudiés pour construire la méthode de calcul.
L’industrie textile est devenue l’une des plus polluantes au monde : elle génère désormais plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, et consomme 4% de l’eau potable du monde. Le gouvernement prépare la mise en place d’un affichage environnemental qui permettra aux consommateurs de privilégier les vêtements qui sont plus vertueux pour l’environnement, et aux entreprises de repenser leurs modes de production. En 2050, l’industrie du textile représentera 26% des gaz à effet de serre, si les tendances de consommation et de production restent similaire.
Onze expérimentations menées en 2022 ont permis de tester différentes méthodes de calcul du score d’impact environnemental des vêtements et différentes manières d’afficher les résultats aux consommateurs. Il s’agit maintenant de construire une méthode commune de calcul du score en repartant de l’analyse du cycle de vie des produits.
Compte tenu du bilan des 11 expérimentations réalisées, Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’Écologie, a annoncé les 8 critères d’impact environnemental qui vont être approfondis :
- La consommation d’eau utilisée pour la fabrication des matières
- La durabilité physique des textiles
- La valorisation de conditions de production en France ou en Europe
- Les enjeux liés à l’utilisation de pesticides et de produits chimiques lors de la fabrication des textiles
- Les enjeux liés aux rejets de microplastiques
- Les conditions de valorisation des matières recyclées
- Les conditions de valorisation des textiles reconditionnés, qui sont réparés et remis sur le marché
- La possibilité de prendre en compte l’impact de la fast fashion au travers des incitations à racheter ou des incitations à réparer les vêtements.
L’objectif est d’aboutir à une première version projet de cette méthode de calcul à l’été 2023.
Je veux atteindre trois objectifs avec ce futur affichage environnemental sur les vêtements. Communiquer une information précise et transparente au consommateur pour qu’il puisse faire des choix en connaissance de cause, encourager les producteurs à concevoir de manière plus responsable leurs produits, et réduire l’impact environnemental de l’industrie de la mode. Je tiens à saluer toutes les entreprises qui se sont portées volontaires pour expérimenter l’affichage environnemental, et dont les retours d’expériences sont essentiels pour construire une méthode de calcul qui soit la plus pertinente et la plus aboutie possible, pour un déploiement de l’affichage environnemental dès 2024.